Comme d’aucuns savent, la dernière escale de notre voyage est New York. Nous passerons presque deux semaines là-bas. Cela marquera les retrouvailles entre Margaux et son père, pas vu depuis un an, ainsi qu’une bonne partie de sa famille. La maison est remplie et c’est tant mieux.
Nous profitons d’un séjour plutôt long pour vivre « à la locale », sans avoir à cocher toutes les cases des choses à faire sur les guides touristiques. Nous passons beaucoup de temps à vélo, prenant le temps d’explorer des quartiers inconnus, et sortons le soir avec des amis vivant sur place, en groupe de jeunes ou de moins jeunes. Rooftops, bars branchés de la High Line (une ancienne voie ferrée reconvertie en espace de vie et jardin urbain), comédies musicales à Broadway, clubs de Jazz, pièce de théâtre, gospel dominical… nous faisons comme si on était chez nous. Le matin, avant que le soleil ne tape trop fort, nous allons courir dans le dédale des sentiers de Central Park, où nous irons même un jour faire de la barque.
Cela faisait des mois que nous n’avions pas passé plus de 5 jours dans un même endroit, et malgré le rythme soutenu de nos activités, c’est plutôt reposant. Nous essayons de nous reconditionner à la vie normale, pour ainsi dire. Pas si difficile de ne plus dormir en dortoirs à 10, de faire et défaire son sac tous les 3 jours, de partager la salle de bains avec des colocataires pas toujours regardants sur la propreté. Mais ce que l’on réalise également, et qui immédiatement nous pince le coeur, c’est que toutes les merveilles que nous avons pu voir cette année sont derrière nous. Que l’aventure incroyable que nous avons vécue s’achève ici. Quand nous n’avions pas le moral et que la maison ou le confort nous manquait, nous en rêvions. En sachant bien qu’il fallait profiter du moment présent parce qu’il passera très vite, certes. Nous en étions toujours conscients, mais le vivre est différent. Cela sonnera comme une évidence, mais cette année est passée en un clin d’oeil. Une expérience si intense est difficile à décrire avec des mots, ou des anecdotes. Car c’est la diversité des expériences, des rencontres, du partage, des moments de liesse suivis de coups durs qui donnent la vraie saveur à un tour du monde. Le mélange et l’infusion de tout cela, pas la simple addition. Il va maintenant falloir trouver de la beauté dans un nouveau chapitre, dans la construction de quelque chose de nouveau, et capitaliser sur cette expérience unique. Mettre en pratique ce que l’on a appris.
Nous avons eu beaucoup de plaisir à partager nos aventures sur ce blog cette année, et espérons que nous en avons inspiré quelques-uns (Cloé, si tu nous lis). Moi-même, je l’ai été par mon ami Nabil, que je ne remercierai jamais assez. Si cela vous travaille, donnez-vous en les moyens et lancez-vous. Il y aura toujours quelque chose qui vous retiendra. Il faut simplement ne pas la laisser vous barrer la route. Un peu de courage et le chemin se déroule sous vos pieds. Ce n’est pas tous les jours facile, mais le jeu en vaut la chandelle.
Avant de démissionner, nous nous sommes dit pour nous convaincre : « personne n’a jamais regretté d’être allé faire le tour du monde ».
Effectivement.